Stress post-traumatique

Témoignage d'un officier de police judiciaire souffrant de stress post-traumatique

Policier

Je suis policier depuis une vingtaine d’années, marié et père de deux enfants.
J’ai exercé dans plusieurs commissariats dans des services différents.
Comme la majorité de mes collègues, quel que soit le service où il m’a été demandé d’exercer mes missions, j’ai été confronté de manière quotidienne à la mort, à la violence et à des situations sordides voire très choquantes.

En ce qui me concerne, je n’ai jamais été préparé ou formé à ces situations choquantes et aussi difficiles psychologiquement.
(…)
En tant qu’enquêteur, je suis intervenu sur de nombreuses découvertes de cadavres dues à des morts violentes constatées sur la voie publique ou dans des domiciles, j’ai également dû assister à des dizaines d’autopsies où ma tâche était de placer sous scellés des organes prélevés sur des corps découpés entièrement devant mes yeux.

Mes troubles se sont assez vite matérialisés sans que je ne m’en rende vraiment compte.

Ça a commencé par des cauchemars de plusieurs jours où je criais dans mon sommeil pour me réveiller en sursaut puis sont venues les visions, des images de personnes décédées, qui me revenaient à l’esprit quand j’étais éveillé sans que je ne puisse maîtriser quoi que ce soit.
Par exemple, si je voyais un portique avec des balançoires, je voyais un pendu au bout d’une corde.

Une eau trouble dans un cours d’eau me ramenait des visions de noyés, un pont = suicidé, même un simple mot prononcé lors d’une enquête pouvait me ramener à des reviviscences.

Les symptômes se sont accentués au cours du temps jusqu’à ce que je perde le fil d’une conversation où que je me retrouve à contre-sens de la circulation, perdu dans mes pensées obscures.

Vers la fin, je pouvais devenir plus agressif dans mes paroles jusqu’à ce que mon corps et mon esprit aient bien voulus mettre un terme à toutes ces souffrances sans maîtrise aucune.

J’ai failli mettre fin à mes jours avec mon arme de service que j’avais à disposition en permanence mais les images projetées dans mon esprit de mon épouse et de mes filles m’ont empêché d’aller jusqu’au bout.
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Dès les premières séances [de méditation transcendantale], j’ai tout de suite ressenti un état d’apaisement, je me sentais ressourcé, plus organisé dans mes pensées, moins confus, beaucoup moins stressé.

Mes enfants et ma femme m’ont senti plus disponible avec peut-être plus d’entrain.
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Cela fait maintenant 2 mois que je pratique chaque jour la méditation et je dois dire qu’objectivement, la pratique de la méditation transcendantale me fait beaucoup de bien au quotidien.
J’ai toujours cette même sensation d’énergie qui m’envahie au cours des séances et c’est loin d’être désagréable.

Le phénomène de « reviviscences » s’est largement atténué, j’appréhende beaucoup mieux les apparitions de ces visions d’horreur qui se font vraiment très rares maintenant et sont moins longues dans la durée.

En conclusion, en ce qui me concerne, je dirai que la méditation transcendantale a marqué des effets très positif sur le syndrome de stress post traumatique dont je suis atteint.
Merci aux différents acteurs que j’ai pu citer dans mon témoignage.

Pascal
Officier de police judiciaire

Site français de la Fondation David Lynch